Sortit en Europe deux ans après FF VII, Final Fantasy VIII était très attendu. Mais son aspect general, jugé trop tape-à-l'oeil, a deçu de nombreux fans de la serie.

A la Balamb Garden University, les étudiants d'aujourd'hui sont les Seeds ( groupe de soldats d'élites) de demain. Parmis ses étudiants se trouve Squall, un jeune homme introverti qui vit en conflit avec Seifer, un étudiant au caractère totalement opposé au siens. Après avoir tous deux passé les examens, seul Squall reçoit son diplome, et la mission d'aider un groupe de résistants a kidnapper une personnalité locale. C'est là qu'il fait la connaissance de Rinoa, la jeune femme qui dirige le groupe de résistance des "Hiboux de la forêt" . Malheureusement, le kidnapping tourne au vinaigre, et un danger imminant va rapidement apparaitre : Edéa, une sorcière maléfique, qui entraine Seifer avec elle. Rapidement, Squall et ses camarades vont rapidement se retrouver au centre d'un conflit mondial , ou ils seront le seul espoir d'une Terre en péril...

Le scénario de FF VIII semble donc, à première vue, sortir un peu des sentiers battus. Et pourtant... Pour tous ceux qui ont joué à FF VII, il se révèle très vite décevant. D'ailleurs, ce n'est pas la seule chose qui déçoit dans FF VIII. Car Square, dans son envie de conquérir un nouveau public, oublie un peu certains ingrédients qui ont fait le succès des épisodes précédents. D'abord, les personnages ne sont plus, ici, en SD (Super Deformed), mais de taille normale. Ce sont des êtres humains, pas questions de gros balèze avec une mitraillette gréffée au bras, ou encore d'un homme-dragon androgine, non, on nous offre de beaux humains qui n'ont d'irréel que leur coupe de cheveux, et encore, pour certains. Ensuite, le système de magies se trouve totalement changé : adieu les classes de personnages, adieu les matérias : ici on vole les sorts directement aux ennemis ! Par conséquent, on ne peut plus se contenter de restaurer nos points de magie quand on en a besoin, parce qu'on en a plus ! Il faut donc veiller à toujours avoir un nombre conséquent de sorts, au cas ou une vilaine bêbête viendrait vous attaquer par suprise. De même, il faut voler certains Boss pour obtenir une invocation ou un objet, souvent unique dans le jeu. Si vous ne volez pas Ondine lorsque vous battez Sulfura, vous n'aurez que vos yeux pour pleurer, car vous n'aurez pas l'occasion de la récuperer avant le CD3... D'ailleurs, en parlant d'invocations, le système de gestion de celles-ci est fort original dans cet épisode. En fait, il n'est plus question de les enlever ou de les mettre àloisir dans l'équipemement de vos persos, mais de les élever ! C'est à dire que les invocations gagnent elles aussi des points d'experience pendant les combats, et apprennent ainsi de nouvelles techniques dont votre perso pourra bénéficier lorsqu'il sera équipé de ladite invocation. Ca vous parait compliqué ? Ben, ça l'ai un peu en fait... Bref, des changements comme cela, on pourrait en parler pendant des pages...

Mais la déception apportée par FFVIII ne s'arrête pas là. Il faut aussi dire que pour ce volet, la politique de Square a été de dévoiler le moins d'informations possibles, et du coup, les rumeurs sont allées bon train : 30 personnages jouables dont un Chocobo, la possibilité d'avoir Sephiroth dans votre équipe (!), des minis- jeux encore plus travaillés que ceux de FF VII... De plus, sachant que le jeu tiendrait sur 4CD, les joueurs en conclurent que la durée de vie serait supérieure à celle de FF VII, qui, lui, tenait sur 3CD. Mais au final, la surprise est de taille : seulement une douzaine de persos jouables, un jeu de carte (très prenant, il faut l'avouer) en guise de mini-game, et effectivement, 4CD, mais inondés de scènes cinématiques, certes sublimes, mais qui jouent considérablement sur la durée de vie du soft...

Bref, même si Final Fantasy VIII reste un sympathique FF, il n'en est pas moins éloignés des precedents épisodes. D'ailleurs, la seule veritable innovation de ce volet qui sera gardé dans l'épisode precedent, c'est le Triple Triad, un jeu de carte très prenant qui consiste à provoquer les personnages rencontrés et à les battre pour se procurer toutes les cartes du jeu, sachant que certaines n'existent qu'en un unique exemplaire. De quoi nous consoler un ch'tit peu de la durée de vie limitée de cet épisode, pourtant graphiquement reussi et, contrairement a FF VII, fort bien traduit du japonais.