A
la Balamb Garden University, les étudiants d'aujourd'hui sont les
Seeds ( groupe de soldats d'élites) de demain. Parmis ses étudiants
se trouve Squall, un jeune homme introverti qui vit en conflit avec Seifer,
un étudiant au caractère
totalement opposé au siens. Après avoir tous deux passé
les examens, seul Squall reçoit son diplome, et la mission d'aider
un groupe de résistants a kidnapper une personnalité locale.
C'est là qu'il fait la connaissance de Rinoa, la jeune femme qui
dirige le groupe de résistance des "Hiboux de la forêt"
. Malheureusement, le kidnapping tourne au vinaigre, et un danger imminant
va rapidement apparaitre : Edéa, une sorcière maléfique,
qui entraine Seifer avec elle. Rapidement, Squall et ses camarades vont
rapidement se retrouver au centre d'un conflit mondial , ou ils seront
le seul espoir d'une Terre en péril...
Le scénario de FF VIII semble
donc, à première vue, sortir un peu des sentiers battus.
Et pourtant... Pour tous ceux qui ont joué à FF VII, il
se révèle très vite décevant. D'ailleurs,
ce n'est pas la seule chose qui déçoit dans FF VIII. Car
Square, dans son envie de conquérir un nouveau public, oublie un
peu certains ingrédients qui ont fait le succès des épisodes
précédents. D'abord, les personnages ne sont plus, ici,
en SD (Super Deformed), mais de taille normale. Ce sont des êtres
humains, pas questions de gros balèze avec une mitraillette gréffée
au bras, ou encore d'un homme-dragon androgine, non, on nous offre de
beaux humains qui n'ont d'irréel que leur coupe de cheveux, et
encore, pour certains. Ensuite, le système de magies se trouve
totalement changé : adieu les classes de personnages, adieu les
matérias : ici on vole les sorts directement aux ennemis ! Par
conséquent, on ne peut plus se contenter
de restaurer nos points de magie quand on en a besoin, parce qu'on en
a plus ! Il faut donc veiller à toujours avoir un nombre conséquent
de sorts, au cas ou une vilaine bêbête viendrait vous attaquer
par suprise. De même, il faut voler certains Boss pour obtenir une
invocation ou un objet, souvent unique dans le jeu. Si vous ne volez pas
Ondine lorsque vous battez Sulfura, vous n'aurez que vos yeux pour pleurer,
car vous n'aurez pas l'occasion de la récuperer avant le CD3...
D'ailleurs, en parlant d'invocations, le système de gestion de
celles-ci est fort original dans cet épisode. En fait, il n'est
plus question de les enlever ou de les mettre àloisir dans l'équipemement
de vos persos, mais de les élever ! C'est à dire que les
invocations gagnent elles aussi des points d'experience pendant les combats,
et apprennent ainsi de nouvelles techniques dont votre perso pourra bénéficier
lorsqu'il sera équipé de ladite invocation. Ca vous parait
compliqué ? Ben, ça l'ai un peu en fait... Bref, des changements
comme cela, on pourrait en parler pendant des pages...
Mais la déception apportée
par FFVIII ne s'arrête pas là. Il faut aussi dire que pour
ce volet, la politique de Square
a été de dévoiler le moins d'informations possibles,
et du coup, les rumeurs sont allées bon train : 30 personnages
jouables dont un Chocobo, la possibilité d'avoir Sephiroth dans
votre équipe (!), des minis- jeux encore plus travaillés
que ceux de FF VII... De plus, sachant que le jeu tiendrait sur 4CD, les
joueurs en conclurent que la durée de vie serait supérieure
à celle de FF VII, qui, lui, tenait sur 3CD. Mais au final, la
surprise est de taille : seulement une douzaine de persos jouables, un
jeu de carte (très prenant, il faut l'avouer) en guise de mini-game,
et effectivement, 4CD, mais inondés de scènes cinématiques,
certes sublimes, mais qui jouent considérablement sur la durée
de vie du soft...
Bref, même si Final Fantasy VIII
reste un sympathique FF, il n'en est pas moins éloignés
des precedents épisodes. D'ailleurs, la seule veritable innovation
de ce volet qui sera gardé dans l'épisode precedent, c'est
le Triple Triad, un jeu de carte très prenant qui consiste à
provoquer les personnages rencontrés et à les battre pour
se procurer toutes les cartes du jeu, sachant que certaines n'existent
qu'en un unique exemplaire. De quoi nous consoler un ch'tit peu de la
durée de vie limitée de cet épisode, pourtant graphiquement
reussi et, contrairement a FF VII, fort bien traduit du japonais. |